Le Canada refuse 64 % des demandes de permis d’études des africains contre 12% pour les Européens.

Selon un récent article, le Canada rejette 64 % des demandes de permis d’études provenant d’Africains, tandis que seulement 12 % des demandes des Européens sont rejetées. Ces taux de rejet sont particulièrement élevés pour les demandes au Québec, comparativement au reste du pays.

Le Canada vient de publier son plan des niveaux d’immigration 2023-2025.

Le gouvernement fédéral justifie ces refus en invoquant le risque que les étudiants étrangers ne retournent pas dans leur pays après leurs études. Cependant, les auteurs de l’étude estiment que cette justification est contradictoire, car d’un côté, les gouvernements considèrent les étudiants étrangers diplômés comme des candidats idéaux pour l’immigration, mais de l’autre côté, les autorités entravent leur inscription et l’obtention ultérieure de la résidence permanente.

Il a été constaté que le gouvernement fédéral rejette davantage les demandes de permis rédigées en français par les francophones et les étudiants africains. Les taux de rejet sont deux fois plus élevés pour les demandes rédigées en français que pour celles rédigées en anglais. De plus, ces taux de rejet sont encore plus élevés lorsque les demandes en français proviennent du Québec par rapport à l’Ontario. En 2021, 72 % des demandes des étudiants africains au Québec ont été refusées, tandis que le taux de refus était de 52 % en Ontario.

L’Institut du Québec (IDQ) craint que cette situation défavorable ne réduise l’attrait du Québec, en particulier pour les étudiants francophones. Malgré ces obstacles, le nombre d’étudiants étrangers au Québec a plus que doublé au cours des dix dernières années. En 2019, les étudiants étrangers représentaient 15 % des inscriptions dans les universités québécoises et 8 % dans les cégeps et les collèges. La majorité de ces étudiants fréquentent des établissements postsecondaires, mais leur nombre augmente également dans le secteur de l’enseignement primaire et secondaire.

L’IDQ souligne que l’augmentation du nombre d’étudiants étrangers compense le déclin des inscriptions dans les établissements postsecondaires et contribue à la viabilité de l’offre de formation, en particulier en région. De plus, près de la moitié des étudiants étrangers travaillent pendant leurs études, ce qui aide à combler les difficultés de recrutement dans des secteurs tels que la restauration et l’hébergement.

Cependant, l’accès à la résidence permanente pour les diplômés d’établissements québécois est plus long que dans les autres provinces. Les étudiants étrangers diplômés doivent travailler de 12 à 18 mois au Québec avant de pouvoir prétendre au Programme de l’expérience québécoise (PEQ). De plus, les délais de traitement des demandes de résidence permanente provenant du Québec sont plus longs que dans les autres provinces.

En résumé, bien que le Canada attire de nombreux étudiants étrangers, il existe des disparités dans le traitement des demandes

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